Le RSS-W produit-il de l’électricité propre?
Le RSS-W, à l’instar de tous les réacteurs nucléaires, produit une énergie propre et sans carbone. Pendant son cycle de vie, qui comprend la fabrication, le transport, la construction et le déclassement, le RSS produit environ 16 g de CO2eq/kWh, soit un peu plus que l’énergie éolienne (12 g de CO2eq/kWh) et environ trois fois moins que l’énergie solaire photovoltaïque (48 g de CO2eq/kWh). Le gaz émet 469 g de CO2/kWh tandis que le charbon est responsable de 1001 g de CO2eq/kWh.
Le RSS-W est-il sûr?
L’énergie nucléaire est l’une des sources d’énergie les plus sûres qui soient. Elle entraîne moins de décès par kWh que toute autre source, énergies renouvelables comprises. Le RSS-W atteint ce niveau de sûreté d’une manière différente des réacteurs classiques. Le RSS-W assure le contrôle de la réactivité, de l’évacuation de la chaleur et du confinement grâce à des systèmes et des matériaux de sécurité passive. Autrement dit, aucune intervention humaine n’est nécessaire pour arrêter le réacteur en cas de problème et aucun incident ne peut avoir d’effet au-delà du périmètre du site.
La construction et l’exploitation du RSS-W sont-elles abordables?
Le RSS-W est l’un des réacteurs nucléaires en phase de développement les plus abordables, car il repose sur des systèmes de sécurité passifs (par opposition aux systèmes techniques de sécurité). Une fois la phase de conception initiale et de recherche et développement terminées, sa construction représentera le même coût que celle d’une centrale à cycle combiné. Le coût de l’électricité produite par le RSS-W sera inférieur au coût moyen de l’électricité en vigueur au Nouveau-Brunswick.
Le RSS-W produira-t-il plus de déchets?
Le RSS-W réduira concrètement le volume de déchets existants en recyclant le combustible nucléaire usé pour alimenter le réacteur. Le RSS-W de 300 MW qui est en phase de démonstration au Nouveau-Brunswick peut effectivement fonctionner pendant toute sa durée de vie en utilisant le combustible usé provenant de l’exploitation du réacteur CANDU d’Énergie NB (et ainsi réduire le volume de déchets radioactifs).
Le processus de recyclage WATSS risque-t-il de favoriser la prolifération des armes nucléaires?
La conception du processus WATSS ne permet pas de produire des matières utilisables à des fins militaires. Le principal résultat du processus est une extraction impure des actinides mineurs (notamment le plutonium), qui peuvent servir de combustible pour le RSS-W, mais sont inutiles pour la fabrication d’armes. La R et D de Moltex est strictement surveillée par la CCSN, qui est chargée de garantir l’utilisation sûre de l’énergie et des matières nucléaires au Canada et de mettre en œuvre les engagements internationaux du Canada en matière d’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.
Le RSS-W occupera-t-il une grande superficie de terrain?
Le RSS-W est de taille extrêmement réduite par rapport aux autres réacteurs dotés de la même puissance. L’ensemble de la centrale – comprenant un RSS-W, une installation destinée au recyclage WATSS, des réservoirs de stockage d’énergie GridReserve et d’autres bâtiments auxiliaires – occupera un terrain de moins de 20 acres. Pour produire la même quantité d’énergie à partir du vent, il faudrait prévoir une superficie de 25 000 acres.
Comment le RSS-W et les énergies renouvelables peuvent-ils se compléter?
Les énergies renouvelables représentent une part importante du bouquet énergétique dans de nombreuses régions, mais ne sauraient répondre à elles seules aux besoins énergétiques de la planète. Le solaire et l’éolien ne produisent de l’énergie qu’en moyenne 30 à 40 % du temps, et nécessitent par conséquent une source d’énergie d’appoint pour les 60 à 70 % restants. Le gaz, un combustible fossile, est traditionnellement utilisé à cette fin. Le RSS-W offre une solution alternative sans émissions de gaz à effet de serre.
Le Nouveau-Brunswick a-t-il vraiment besoin de plus d’énergie?
Bien que la conservation de l’énergie, les rénovations et la technologie des réseaux intelligents soient des moyens importants de réduire la consommation d’énergie, ils ne remplaceront pas le besoin de grandes quantités d’énergie propre et fiable. La province doit créer de nouvelles capacités pour s’assurer que ses besoins énergétiques seront satisfaits lorsque les centrales existantes auront atteint la fin de leur vie utile. Le réacteur CANDU de Point Lepreau, par exemple, sera mis hors service vers 2040.
Les résidents du Nouveau-Brunswick sont-ils en faveur du nouveau nucléaire?
D’après un récent sondage réalisé par Narrative Research, 89 % des résidents du Nouveau-Brunswick jugent important de recycler les déchets nucléaires stockés sur le site de Point Lepreau afin qu’ils puissent être utilisés pour produire davantage d’électricité propre. De manière générale, les personnes vivant à proximité de réacteurs nucléaires en exploitation sont celles qui approuvent le plus le nouveau nucléaire.